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Vie étudiante

Des nouvelles de nos abeilles


Vous avez été nombreux à demander des nouvelles de nos chères amies les abeilles qui habitent dans les ruches situées au fond des terrains du Collège. En voici donc!

La 2e saison apicole du Collège Laval se termine sur de bonnes et de moins bonnes nouvelles. Tout d’abord, l’été hâtif a stimulé nos deux colonies, Marcelline Première et Jocelyne, qui ont rempli les alvéoles de précieux miel à un rythme effréné, ce qui nous a donné espoir d’une récolte mémorable. Toutefois, le cœur de l’été, arrivé si rapidement et accompagné de canicules successives, a fait que la vie routinière des abeilles a grandement été complexifiée. Il faut savoir que lorsque le climat est sec durant de longues périodes, les fleurs produisent peu de nectar et les abeilles s’épuisent à produire de bien maigres récoltes. Aussi, d’une semaine à une autre, nos « happyculteurs », Mmes Isabelle Major et Isabelle Tanguay ainsi que MM. Alexandre Morin et Dominic Morin, ont vu fondre, le cœur lourd, nos réserves de miel.

De plus, l’effort supplémentaire demandé aux abeilles pour parcourir de plus grandes distances afin de trouver du nectar a fragilisé la colonie et permis aux parasites Varroa destructor d’infester les ruches à toute allure. Nos deux colonies ont subi un assaut brutal de ces parasites voraces. Aussi, tant l’infestation gagnait du terrain, la récolte de miel a dû être devancée afin d’entreprendre un traitement d’urgence des ruches.

Qu’à cela ne tienne, nous sommes très fiers d’annoncer que nous avons récolté 80 kg de miel qui ont été confiés à notre partenaire Miel Montréal qui le filtrera pour ensuite l’empoter. Saviez-vous qu’un pot de miel représente un effort de butinage de 1 à 15 millions de fleurs? Impressionnant, n’est-ce pas!

Par ailleurs, lors de cette saison riche en rebondissements, notre équipe d’« happyculteurs » a pu observer le remplacement de Marcelline Première, notre première reine reçue au printemps 2019. En effet, lors d’une inspection de routine, Marcelline était introuvable. – Soulignons ici qu’il est tout de même fréquent de ne pas trouver la reine, car la recherche d’une abeille légèrement différente parmi 50 000 autres s’avère souvent difficile. – Ce qui a attiré l’attention des « happyculteurs » était que la colonie avait elle même commencé la production de cellules royales, ce qui voulait donc dire qu’elle prévoyait remplacer la monarchie en place. (Il est intéressant de savoir ici qu’il n’y a aucune différence génétique entre une reine et une ouvrière. La distinction repose dans le fait que de nourrir une larve avec une nourriture spéciale, la fameuse gelée royale, modifiera son corps afin d’atteindre son plein épanouissement. Nous assisterons alors à la formation d’une reine possédant toutes les capacités de reproduction.) Bonne nouvelle! Lors de la visite suivante, l’équipe a pu voir la nouvelle reine, Marcelline Seconde, qui avait d’ailleurs déjà éliminé ses concurrentes et commencé à pondre.

En terminant, notre équipe a malheureusement fait une triste découverte lors de l’hibernation des ruches : notre reine Jocelyne et sa colonie avaient disparu! Cette ruche qui bourdonnait d’activités et qui nous a offert la plus grande partie de notre récolte s’est vidée d’une semaine à une autre. Jocelyne et ses abeilles envolées! Les causes de ce phénomène s’expliquent mal, mais l’équipe a émis l’hypothèse que nos abeilles ont eu, en dernier recours, un comportement défensif afin de combattre l’infestation du Varroa destructor. C’est un comportement souvent observé dans la communauté apicole. Rassurez-vous, rien n’arrête notre équipe d’« happyculteurs » qui garde le moral, car la colonie de Marcelline Seconde est maintenant prête pour l’hiver. De plus, une nouvelle colonie pourra également intégrer notre rucher au printemps 2021, en même temps que les premiers élèves qui prendront part à l’activité parascolaire Initiation à l’apiculture. De bien bonnes nouvelles en perspective!